Avoir une relation saine avec la nourriture
Dans une ère où l’on nous présente une pub de Big Mac, suivie d’une fille au corps photoshopé, il peut devenir dur de faire la part des choses.
Cet article ne s’adresse pas non plus seulement aux personnes souffrant d’un trouble alimentaire, mais bien à quiconque désire améliorer cet aspect de sa vie.
Cela semble cliché, mais on dit qu’il faut « manger pour vivre et non vivre pour manger ».
C’est une bien belle phrase, cependant au quotidien, la ligne est souvent mince entre les deux !
Voici les meilleurs conseils pour avoir une relation saine avec la nourriture
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1- IDENTIFIER LES TENTATIONS ET TROUVER DES ALTERNATIVES
À quel moment craques-tu habituellement? Est-ce que lorsque tu passes chaque matin devant la boulangerie, l’odeur des croissants te fait flancher? Après le souper, te diriges-tu tout droit vers le paquet de biscuits dans ton garde-manger?
Les réponses à cette question sont infinies et propres à chacun. Tu te dois absolument de connaître les tiennes! Identifier clairement les situations où tu es plus à risque de faire des « mauvais choix » est la première étape. Par « mauvais choix », j’entends tout ce qui ultimement affecte négativement tes objectifs, ta vie ou ta santé et que tu regrettes après coup.
La deuxième étape est de trouver des solutions alternatives afin d’obtenir un résultat différent. Par exemple, si après mon souper je mange des biscuits à même le paquet, une alternative serait de me prendre seulement UN biscuit et de ranger le reste (je sais c’est difficile). Encore mieux, je pourrais remplacer mon biscuit par un morceau de chocolat noir à 70% de cacao et plus ou encore par une boisson chaude et réconfortante.
2- MANGER EN PLEINE CONSCIENCE
L’art de manger en pleine conscience, c’est se donner le droit d’être parfaitement présent, de corps et d’esprit dans le moment du repas.
Le corps humain est une machine formidable, parfaitement doté de tous les signaux nécessaires pour nous communiquer ses besoins. Le hic est que bien souvent, nous ne l’écoutons pas assez attentivement. Constamment à la course entre le travail, les études, la famille et l’entraînement, on ne prend plus le temps de s’arrêter pour manger. Ton corps mérite que tu lui accordes ce moment.
Assieds-toi dans un endroit calme, à l’abris des distractions et prends au moins 20 minutes pour savourer ton repas, en mastiquant longuement chaque bouchée. Cela favorisera une meilleure digestion et une économie d’énergie de ton organisme pour en assimiler les nutriments. De plus, tu laisseras aux signaux de satiété le temps nécessaire pour se manifester, ce qui t’évitera de manger excessivement.
3- ASSUMER SES CHOIX ET RESTER ZEN
Dans la vie, rien n’est rarement tout noir ou tout blanc, bien ou mal: tout est une question de perspective. Selon cette même logique, il ne devrait pas y avoir « d’aliments maudits ».
Je te l’accorde, il est vrai que certains aliments sont bons pour la santé et que d’autres non. Toutefois, tout est dans la signification ou la valeur morale que nous leur attribuons. Par exemple, accompagner son tartare de quelques frites au resto un samedi soir n’a jamais tué personne. Manger une part de gâteau à son anniversaire non plus. Peut-on affirmer que les frites et le gâteau sont ‘santé’? Non. Or, ils existent et il n’y a rien de mal là-dedans. T’autoriser des écarts raisonnables en faisant preuve de GBS (gros bon sens) est en fait bénéfique pour ta santé mentale.
Évidemment, si tu as des objectifs de perte de poids ou de remise en forme, tes choix doivent s’y aligner. Cependant, vivre constamment dans la restriction peut devenir malsain à long terme et t’entrainer à faire des excès. Tu pourrais facilement te retrouver aspiré dans un cercle vicieux de culpabilité-privation-binge.
Ainsi, lorsque tu décides de manger un mets qui sort du cadre normal de ton alimentation ‘santé’, assume ton choix. En autant qu’il s’agisse d’une occasion et non d’une habitude. Profites-en et savoure pleinement, sans te culpabiliser et te stresser. Lorsque nous nous sentons stressés, notre corps libère du cortisol (hormone du stress). Un taux élevé de cortisol est associé à une prise de poids. Alors, raison de plus pour rester zen.
4- DIFFÉRENCIER L’APPÉTIT DE LA FAIM
L’appétit peut se définir par l’envie de manger et peut viser un certain aliment en particulier ou non. La faim, quant à elle, est le besoin de manger et est caractérisée par une sensation physique (ventre creux). La faim n’est pas spécifique, on ne dit pas : « j’ai faim de gâteau ».
Lorsque tu as envie de manger, développe le réflexe de te questionner avant de passer à l’acte:
- Quelle est la cause cette envie?
- Est-ce par ennui ou besoin de distraction?
- Est-ce que je vis une émotion non-plaisante comme le stress, l’anxiété ou la tristesse?
- Est-ce par habitude ou sentiment d’obligation? Exemple: il est midi, donc c’est l’heure de manger.
- Sur une échelle de 1 à 10, à combien j’évalue ma faim?
Bien sûr, le but ici n’est pas de faire une psychanalyse, mais plutôt de simplement prendre une pause pour réfléchir avant d’agir. Si tu as toujours des doutes sur ta faim, prends un verre d’eau. On confond souvent la soif avec la faim, donc cela devrait suffire à t’apporter réponse.
5- NE PAS CRAINDRE SA FAIM OU « AVOIR PEUR D’EN MANQUER »
Tel que mentionné plus haut, ton corps est parfaitement équipé pour te communiquer ses besoins. Lorsque tu auras réellement faim, les signaux physiques vont se manifester et tu n’auras qu’à te servir. C’est aussi simple que ça.
À moins de vivre dans un pays en voie de développement, tu as sans doute accès à une quantité abondante de nourriture en permanence. La clé est de comprendre qu’elle sera toujours accessible et de respecter ton corps en ne lui donnant que ce dont il a besoin.
6- SE FAIRE CONFIANCE ET SE TRAITER AVEC DOUCEUR
Fini les discours intérieurs du genre: « Je n’ai aucun contrôle ou discipline, je n’ai pas de volonté, je ne suis pas capable de me contenir! ». Que crois-tu qu’il va arriver de bon si tu te parles de la sorte? T’adresserais-tu aussi sévèrement à ton meilleur ami, ta sœur? Organise tes pensées de façon à ce que la nourriture ne soit pas perçue comme un point central dans ta vie, mais bien comme un carburant et une occasion de soigner ton corps en lui fournissant les meilleurs nutriments.
Si je te dis ne pas penser à un éléphant rose, à quoi penses-tu en ce moment? Si toute la journée au boulot tu obsèdes sur le fait qu’il ne FAUT PAS que tu plonges dans le sac de chips en rentrant à la maison et que tu angoisses à propos de ce scénario, que penses-tu qu’il va se produire lorsque tu mettras les pieds chez toi?
Focus plutôt sur ce que TU PEUX faire, sur les alternatives aux tentations que tu as identifiées. Visualise positivement le scénario que tu aimerais voir se produire plutôt que celui que tu redoutes. Planifie et prends les actions nécessaires pour qu’il se réalise: prépare des repas sains et équilibrés à l’avance. Et une fois que c’est fait et que tu as décidé ce que tu mangeais ce soir, ne remet plus cela en question et concentre-toi sur ton moment présent et tes occupations.
CONCLUSION :
Enfin, je pourrais continuer cette liste de conseils car il existe plusieurs autres trucs pour avoir une relation saine avec la nourriture. Cependant, je veux que tu retiennes que l’essentiel du travail se fait dans ta tête. Le reste c’est de la pratique et un peu de volonté. Comme on dit en anglais: ‘Practice makes perfect’.
C’est ainsi que tranquillement, tu forgeras de nouvelles habitudes, qui viendront remplacer les anciennes. L’être humain est une créature routinière, qui emprunte les mêmes chemins par automatisme. On appelle ça la zone de confort. Selon la science, Il faut au moins 2 mois pour créer une habitude. Donc, concentre-toi sur les petites actions que tu peux poser au quotidien plutôt que d’obséder sur le résultat. Avec le temps, ce sera plus facile. Je te promets que sans t’y attendre, un jour tu seras surpris de voir des résultats et de constater à quel point tu auras transformé ta vie.
Si tu crois être aux prises avec un trouble alimentaire, parles-en à un professionnel de la santé, comme ton médecin ou à un psychologue.
Références :
Crédit: Virginie Olivia
Approches énergétiques, 2016, Collège des Médecines Douces du Québec
Sandee LaMotte, 2017, en ligne : https://www.cnn.com/2017/02/23/health/stress-weight-gain-study/index.html (page consultée le 1er février 2018)
Lally, P., van Jaarsveld, C. H. M., Potts, H. W. W. and Wardle, J. (2010), How are habits formed: Modelling habit formation in the real world. Eur. J. Soc. Psychol., 40: 998–1009. doi: 10.1002/ejsp.674
Edward ABRAMSON, PhD, 2005, en ligne: https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC1681731/ (page consultée le 1er février 2018)
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